Gynécologue, anarchiste et féministe d'origine russe
Née le 9 janvier 1853 ou 55 ou 57 à Moscou, décédée le 27 décembre 1925 à Milan, à l'âge de 68 ans.
Très tôt sensibilisée aux inégalités sociales, Anna Kuliscioff adhère aux idées socialiste et révolutionnaires russes dès l'âge de 21 ans. Persécutée par les autorités russes, elle fuit en Suisse en 1877 (elle a 24 ans) où elle rencontre l'anarchiste italien Andrea Costa qui sera son premier mari. Le couple s'installe d'abord en France, puis en Italie, et est à chaque fois accusé de conspiration et condamné à l'errance. Après avoir donné naissance à une petite fille et quitté son mari, Anna Kuliscioff suit des études de médecine en Suisse et puis se spécialise en gynécologie en Italie, avant d'ouvrir un cabinet à Milan. On la surnomme la médecin des pauvres.
Dans le même temps, elle rencontre Filippo Turati, avec le lequel elle confonde le Parti Socialiste italien, dont il et elle seront exclu.e.s avant de fonder le Parti Socialiste Unifié en 1922. Le féminisme tient une grande place dans ses engagements. Elle est à l'origine de la loi carcano (1901) qui améliore les conditions de travail et de rémunérations des enfants et des femmes. Elle s'est également battu avec force pour le droit de vote des femmes. Elle s'est opposée dès leur émergence aux idées fascistes portées par Mussolini.
