Femme politique liégeoise
Née le 13 août 1762 à Marcourt (dans l’ancienne principauté de Liège), morte le 23 juin à Paris.
On l'appelait La belle liégeoise à cause de sa naissance en Pays de Liège (actuel Luxembourg). Son père, paysan propriétaire terrien, se remarie après le décès de sa femme, avec une "marâtre" qui fait fuir celle qui s'appelle encore Anne-Josèphe Terwagne. Vachère, servante, puis dame de compagnie, elle part pour Paris, et Londres où elle devient chanteuse. Elle mène une existence de demi-mondaine à travers l'Europe. Elle est en Espagne quand elle apprend la convocation des Etats Généraux. Eprise de liberté, elle rejoint Paris, prend le nom de Théroigne de Méricourt et s'habille en amazone, ce qui lui vaut son deuxième surnom L'amazone rouge - le troisième était La belle ardenaise. Elle suit avec assiduité les travaux de l'Assemblée et gagne la confiance des députés. En 1790, elle fonde le Club des Amis de la Loi avec Gilbert Romme, elle y est la seule femme et s'insurge contre l'idée de la soumission de la femme à l'homme. Elle se fait connaître par ses tribunes publiques dans lesquelles elle affiche ouvertement ses opinions. Soupçonnée de vouloir assassinée Marie-Antoinette, elle est emprisonnée neuf mois, puis libérée. En 1792, dans le sillage de Pauline Léon qui appelle à la formation d'une garde nationale féminine, elle invite les femmes à s'organiser en corps armé et participe à l'invasion des Tuileries. Alors qu'elle avait fait une entrée triomphale aux Jacobins en 1792, le 13 mai 1793, Théroigne de Méricourt, soupçonnée de soutenir le clan des Girondins, est prise à partie par les femmes jacobines qui la dénudent et la fessent publiquement. C'est Marat qui mettra fin à ce supplice. Traumatisée par la violence de l'agression, sujette à la mélancolie - et sans doute affaiblie par la syphilis - Théroigne de Méricourt sombre dans la folie. Elle est internée à plusieurs reprises et meurt à l'hôpital de la Salpêtrière en 1817 après avoir passé les 23 dernières années de sa vie à l'asile.
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« Il est grand temps que les femmes sortent de la honteuse nullité où l’ignorance, l’orgueil et l’injustice des hommes les tiennent asservies depuis longtemps. »
Théroigne de Méricourt