Couturière, résistante belge d'origine polonaise
Née le 26 janvier 1918 à Brzesko en Pologne, assassinée le 15 septembre 1944 à Auschwitz, à l'âge de 26 ans.
Une héroïne, symbole de courage et de résistance
Emigrée en 1928 en Belgique, la famille de Mala Zimetbaum s'installe d'abord à Anvers, puis à Borgerhout. En 1940, Mala Zimetbaum entre dans le mouvement de résistance armée La Brigade Blanche, arrêtée le 22 juillet 1942 à Bruxelles, elle est déportée à Auschwitz le 15 septembre de la même année. A Birkenau, camp réservé aux femmes d'Auschwitz, après avoir été assignée à un baraquement de bois, elle obtient un emploi administratif qui lui permettait de survivre dans des conditions un peu moins dures (vêtements civils, cheveux non tondus, accès aux bains, plus grande quantité de nourriture, déplacements plus souples dans le camp). Elle profitera de ces conditions pour aider autant qu'elle le peut les autres déportées.
Fin 1943, elle rencontre Edward Galinski, dit Edek, prisonnier politique employé comme mécanicien à Auschwitz. Mala et Edeck nouent une relation amoureuse et élaborent un plan évasion qu'ielles parviennent à mettre à exécution le 24 juin 1944. Mais le couple est rattrapé et arrêté après 12 jours de liberté passés à tenter de rejoindre la frontière slovaque. Ramené.e.s au camps, ielles sont condamné.e.s à être pendu.e.s en place publique pour décourager toute autre tentative d'évasion ou de rébellion. Durant la lecture de sa sentence, Mala parvient à se trancher les veines à l'aide d'une lame de rasoir dissimulée dans ses cheveux, molestée par un officier SS, elle le gifle, couvrant son visage de sang. Elle profère également des paroles dont il est difficile de connaître exactement la teneur, tant elles ont été diversement rapportées (voir Wikipédia), retenons celles citées par Raya Kagan au procès d'Eichman en 1970 : « Je vais mourir en héroïne, vous mourrez comme un chien ».
Elle est évoquée dans plusieurs récits, notamment dans "Les Naufragés, les Rescapés" de Primo Levi et "Paula, survivre obstinément" de Paulette Sarcey.